Le rhume

Je profite du silence de mon appartement.
Profite de la chaleur, après le froid de l’extérieur, qui brûle les poumons à chaque inspire.
Y. travaille tard à nouveau. Je remplis mes cartes de vœux (cette année, elles sont oversize, j’ai craqué sur Photoways et ma carte bleue aussi) et je bois à petites gorgées une infusion de vieille sauge de l’année dernière. J’ai le nez pris, je me mouche constamment, je me sens fiévreuse. C’est bien un des multiples virus de la rhinite (il y en a plus de 200) qui a frappé.
Ce matin, quand le réveil a sonné à 6h, j’ai failli pleurer. J’avais si peu dormi, j’étais si mal !
Et pourtant, ce n’est qu’un simple rhume, qui passera en quelques jours, mais il me terrasse plus sûrement que la grippe, le choléra et le paludisme réunis.
Enfin non.
Pas de paludisme, qui provoque des montagnes russes de températures et m’avait fait divaguer longtemps quand je l’avais attrapé.
J’ai passé la journée les yeux mi-clos, éternuant sur mon clavier, me mouchant au dessus de mes dossiers. Je fais peine à voir. Je voudrais rentrer chez moi. Me blottir sous la couette. Oublier les obligations.

C’est étrange, comme, lorsqu’on est malade, on redevient vite un petit enfant. Enfin surtout moi. Je voudrais être bordée, et que tout le monde soit prévenant au travail. Mais le monde de l’entreprise n’est pas tendre avec ceux qui ont le nez pris ! On me reprend, on pointe mes erreurs. Et moi, je suis ailleurs. Je voudrais tant être chez moi, n’avoir rien d’autre à faire que regarder un film avec Judy Garland, comme celui-là, et me goinfrer de plats touts préparés toute la journée, le tout entrecoupé de siestes comateuses.
Rien qu’en l’écrivant, j’en rêve encore.
Allez courage.
Après tout, ce n’est qu’un simple rhume…

Commentaires

1. Le vendredi, 9 janvier 2009, 22:19 par Oxygène

Soigne-toi bien, guéris vite et retrouve ta pêche habituelle. Courage!