Tentative d'aménagement

Ce week-end, j'ai deux "Noel des amis".
Ce sont des soirées où chacun vient avec un cadeau et quelqu'un distribue arbitrairement. Hier soir, c'était chez cet ami-là. Nous étions une petite vingtaine. J'aime tout ces gens énormément. Ils sont d'âges très divers, et je suis leur benjamine, avec mon ami R. qui est encore plus jeune. Quand je suis arrivée sur Paris, il y a trois ans, ils ont naturellement agrandi leur cercle pour me faire une petite place. J'ai dansé dans presque tous leurs salons, me suis serrée avec eux dans de multiples bars de la capitale, et j'ai passé de longues heures au soleil l'été à lire des magazines de filles pendant nos nombreux piques-niques et à discuter de tout et de rien. Ce ne sont pas des amis, à proprement parler. J'entends dans le mot amis, des personnes sur qui ont peut compter, à qui on peut se confier. Non, ce sont vraiment des "copains". Des relations toujours agréables et légères, pour faire la fête. Des gens qui ont de l'esprit, de la répartie, qui font des mojitos , ou des coktails vodka fraises à tomber par terre, et qui forcément aussi, ont du shit de très bonne qualité. Deux jeunes femme du groupe sont enceintes. Elles accouchent dans un mois. Dans un mois, plus rien ne sera jamais comme avant. Nous serons bientot des papas et des mamans. Je pars vers 1h30. Il fait si froid dehors que j'ai l'impression que mes bras vont tomber. Je ne tiendrais pas 10 minutes et je pense à la vieille dame qui dors vers la rue des Moines dans mon quartier. Cela me serre le coeur à chaque fois que je la croise. Je rentre avec M. la jolie, qui me raconte ses histoires de coeur dans le taxi. Elle me pose d'abord et repars. Je rentre dormir tranquilement.

L'apartement est en bazar.

Dans la semaine, j'ai fini par faire ma tartiflette promise à Leeloolène. Elle était succulente et j'ai regretté plusieufs fois de la manger seule. De temps à autre, j'arrive à entendre Y. et à l'avoir au téléphone. Il prépare des reportages. Il reviendra dans la nuit de dimanche, mais je le verrais plus surement lundi soir. Je passe chez une copine, C. qui habite dans le quartier de Saint Maur. Je découvre avec bonheur un petit magasin qui vend des bières belges. J'en achète deux très bonnes pour saluer le retour d'Y. Me voici dans l'appartement de C., sous les toits. C'est un mignon 25 m2, très bien agencé, dans lequel on aimerait se blottir. C. me donne aussi des habits. Je ferais mon tri plus tard chez moi. La semaine se passe sans incident aucun. Ma maladie s'en va, sans avoir rien eu à faire. Je prie pour qu'elle ne revienne pas.

Aujourd'hui, je me suis levée tôt, suis allée trouver un cadeau de Noel pour Y. puis je suis allée m'acheter mon cadeau de Noel que je me fais à moi : un sac de ma copine V. qui se lance dans la couture. Je l'arborerais fièrement ce soir, car je suis invitée à un deuxième "Noel des amis", dans un autre groupe de copains. Après le repas de midi, je me glisse sous la couette et m'endors d'un seul coup... Dans la chaleur des plumes, je ne sais plus si on est un jour de la semaine, le matin ou la journée. Quand je me réveille, je sais que je dois faire une laverie. Je la ferais chez Leeloolène, avec son accord. C'est chez elle que j'écris ces mots, dans son appartement au dessus des toit parisiens, avec une tasse fumante de thé de Thahiti.

C'est bientot Noel et je suis bien.