Vendredi soir

Je coupe l’écorce orange vif d’une courge ramenée de chez mes parents.
Elle sent bon, me rappelle leur maison, des souvenirs de week-end d’automne avec eux, quand nous nous rassemblions dans la chaleur de la cuisinière Godin pour éplucher les châtaignes ramassées dans les bois la journée.
 Ce vendredi soir, je rentre fatiguée et j’ai froid. J’enlève mes chaussures à talon, ma jupe qui me serre, ma chemise trop propre. Je mets un pantalon de laine, des grosses chaussettes, une veste douillette.
Je me pelotonne sur le canapé, en buvant un verre de porto blanc, ramené par une amie portugaise. La chatte vient ronronner sous mon nez. Je me remplis de sa chaleur, de sa tendresse envahissante, de ses miaulements comme des roucoulements de colombe.
D’une main, j’ouvre mon courrier. Des factures bien sur, et une longue lettre, belle drôle, émouvante, d’une voisine de mon ancien immeuble, à quelques rue de là, quand je vivais seule dans ma chambre de bonne avant d’habiter avec Y.
Cette voisine a 84 ans et jamais elle ne se plaint. J’admire son optimisme, son ouverture sur le monde.
Ce week-end, j’assiste à un débat le samedi matin, avec un groupe de journalistes, puis je file aider une amie à déménager (encore !) enfin, je rejoindrais ma mère, ma grand-mère et mes tantes, venues en goguette en Paris.
Au programme : tourisme.
Ca tombe bien, j’adore faire la touriste dans ma ville.
Paris est infini.
Paris n’a pas de frontière et mon interêt pour cette cité ne décroît pas.
Profitons-en !

Commentaires

1. Le vendredi, 10 octobre 2008, 08:26 par clarissa

Miam miam les châtaignes... Alors Marloute et ton WE de tourisme à Paris ? Une provinciale assoiffée voulait s'abreuver à tes compte-rendus détaillés et enthousiastes ! Bon j'ai vu mon bouquiniste préféré qui s'installe chaque début de mois dans la galerie de la fac de lettres ; je vais pouvoir me débarrasser utilement de tous ces livres achetés dans des vide-greniers ou dont les bibliothèques se défaisaient... ou sauvés des oubliettes d'une maison de retraite !
Dans un autre style je viens de terminer "Aux antipodes" de Frédéric Chouraki. Le sujet fait parfois froid au dos, mais c'est drôle, caustique, et diablement bien écrit. Voilà que Le Clézio est à nouveau récompensé. Vais-je réussir enfin à entrer dans l'une de ses oeuvres ?

Que devient Albertine chérie ??

2. Le vendredi, 10 octobre 2008, 09:23 par Leeloolene

Clarissa, je te conseille de commencer par l'Africain. C'est très facile à lire... relativement court en plus. C'est un excellent roman de Le Clézio pour découvrir son oeuvre (mon préféré à vrai dire).

Marloute ! Dis ! C'est pas parce que tu travailles que ça doit t'empêcher d'écrire ici ;) Bisous ! Et parle nous de ton premier vrai chèque de salariée en CDI :) ça fait QUOIIIII ?

3. Le dimanche, 12 octobre 2008, 13:40 par Marloute

Clarissa : Moi, non plus je n'ai pas lu Le Clézio. Je viens de constater que dans ma bibliothèque on avait son premier livre. peut être vais-je m'y plonger quand j'aurais fini Herman Hesse.

Leeloolène : OUi, je sais, je déserte, c'est terrible. Mais je n'arrive plus à rester longtemps devant l'écran, comme j'y passe trop de temps la journée, le soir je le fuis! La poussière s'amoncelle sur mon ordinateur de l'appartement! J'espère que cela va cesser bientot....