En prévision de l'hiver

Je range mes habits.
Je trie les affaires que je n’ai pas mis depuis plus d’un an. Tout part dans un grand sac : « à donner ». Mes étagères retrouvent un aspect plus humain.
J'ai trop d'habits.
Et pourtant.
Voilà presque deux ans que je ne n’ai pas fait d’achat d’habits, sauf deux après-midi de soldes où je me suis pris pour Cresus (souvenez-vous, les ballerines Repetto) Depuis, je récupère très régulièrement les habits dont mes amies ne veulent plus et je m’habille dans la rue.
Il faut dire que dans mon quartier, les gens sont généreux : manteaux neufs, petits hauts Vanessa Bruno, pulls Zadig et Voltaire, le plus souvent des basics de Zara ou H&M. Il faut voir ce que l’on trouve et que les gens laissent dans des sacs ou dans des cartons, pour qui veut. Je suis toujours étonnée que ces gens-là ne fassent pas comme moi et ne donnent pas aux associations caritatives. Mais la rue est un système bien plus direct et redoutablement efficace, la preuve : je m’habille grâce à cela depuis deux ans.

Je suis un peu triste aujourd’hui, car nous allons déménager au bureau. Nous descendons de trois étages et je vais perdre ma fenêtre. C’est la maquettiste qui s’est imposée et m’a littéralement pris la place. Mon bureau sera situé dans le passage, loin de la fenêtre. Je sens que l'hiver sera long, si je n'aime pas mon espace de travail, dans l'inhumain open-stress space.

A la maison, je continue mon tri : je vide les vide-poches, gronde le chaton qui fait des bêtises, je jette des dossiers de presse dont je n’aurais pas besoin. Le matin, j’essaye de faire un ou deux exercices de yoga avant d’aller travailler.
Il fait froid dans l’appartement, mais Y. n’est pas d’accord pour qu’on mette déjà en route le chauffage. En prévision des rhumes futurs, je concocte une potion magique : une gousse d’ail, du gingembre frais, de la cannelle, le jus d’un citron, et de l’eau chaude.
Avec ça, je l'espère, aucun rhume ne passera !

Commentaires

1. Le mercredi, 1 octobre 2008, 09:34 par clarissa

Quel courage de faire du tri ! Chez moi les livres et les vêtements s'accumulent depuis des années... Je vais suivre ton exemple pour gagner de la place et peut-être rendre service à quelques personnes. Pour rebondir (à retardement) ton WE de Lyon, il semble qu'il soit très difficile pour beaucoup de mères de ne pas faire peser leur malêtre sur leur(s) fille(s). C'est bien de prendre de la distance, tout en n'excluant pas la gentillesse. La distance géographique aide. Je viens seulement de lire "Les chats de hasard" d'Annie Duperey (j'ai longtemps fait de la résistance, pensant qu'une comédienne ne pouvait pas bien écrire), qui, elle, a su préserver ses enfants des conséquences du drame de son enfance à elle. Et bien j'ai été très agréablement surprise : c'est que son écriture est, au contraire, extraordinairement belle ! Elle décrit avec une telle finesse son étonnante relation avec certains chats de sa vie. L'as-tu lu ? A la première occasion je me plonge dans son "voile noir". Elle a fait sa psychanalyse avec une chatte aux qualités exceptionnelles, à la santé plus que fragile : ce sont les vétérinaires qui en ont financièrement bénéficié !!
Bonne fin de semaine au boulot Marloute.

2. Le vendredi, 3 octobre 2008, 00:45 par Moukmouk

Mais malheureuse! tu cours à la mort! faire un brevage pareil et ne pas mettre d'alcool dedans c'est s'assurer de trainer une grippe pour au moins 4 mois. Moi je suis pour l'homéopathique, le rhum ça combat le rhume, mais il faut la dose... si tu prends des petits rhum tu auras des gros rhumes et si tu prends des gros rhums... si tu pends des énormes rhums tu auras peut-être des rhumes mais rendu là on s'en fout totalement.

3. Le vendredi, 3 octobre 2008, 11:56 par Marloute

Clarissa : j'ai beaucoup aimé le lièvre de vatanen alors je vais peut être te suivre sur Annie Duperey!

Moukmouk : Bien sur que je pense au rhum, mais pas le matin au petit dej (déjà que je sens l'ail, je pense un minimum à mes colègues!)