Tentative d'aménagement

J’entame le 20ème arrondissement à la porte des Lilas. Je suis pendant un long moment un long boulevard, pas très sympa. J’arrive enfin dans le 12ème arrondissement. Sur mon plan, je distingue bien le trajet de la voie ferrée désaffectée qui fait le tour de Paris. La fameuse coulée verte. Zut. Si je trouvais un moyen d’escalader les murs, je pourrais passer par là. Les ponts de cette voie de chemin de fer dominent à 15 mètres de haut les boulevards. Enfin, à l’arrière d’un immeuble, le chemin de fer s’abaisse. Ni une ni deux, j’escalade la vieille barrière, sous les yeux ébahis de deux mamies. A moi Paris. Des arbres ont poussé de part et d’autres. Il y a des chats partout, des pies, des petits lézards. Je remonte sur plusieurs kilomètres. Je passe à coté d’un campement de SDF. Ils ont construit une petite maison. Je ne suis pas rassurée, alors j’adouci le bruit de mes pas sur les travées, pour ne pas me faire repérer. Plus loin, c’est quelqu’un qui a installé des pots de fleurs : la voie ferrée est devenue son jardin. Une table, des chaises, certains doivent y passer de bons moments. Je suis très haut au dessus de Paris. Il n’y a plus de rue, je ne sais pas où je suis. Soudain, le bruit d’un train. Ce n’est pas sur ma voie, c’est devant moi. La coulée verte se transforme en voie de garage des trains. Il est temps de partir. Heureusement, des enfants escaladent justement une barrière. Je les salue, ils sont surpris, et je passe derrière eux, en sens inverse, pour sauter ensuite sur la chaussée. Il ne me reste plus qu’à traverser la Seine, en longeant le boulevard périphérique, et j’atteindrais le 13ème. Je fais une pause dans le quartier chinois, chez Tang Frère. Me saoule d’odeur. Achète de nouilles, une noix de coco fraiche, des douceurs chinoises, du gingembre, des champignons. Je marche encore, mon sac est lourd. Je dois arriver aux portes du 14ème. C’est fait. Me voilà porte de Gentilly, je rentre chez moi. A demain pour la prochaine tranche !