Prendre le risque de "prendre soin de soi"

Quelle journée ! Je suis fatiguée et heureuse d’être rentrée à Paris.
Je n’ai pas vraiment travaillé. Ai réglé de l’administratif. Classé mes mails. Je suis allée à la Poste, récupéré la lettre recommandée de la Commission de la Carte. Comme je l’avais prévu, ils me disent que je n’aurais pas la carte de presse. Mais je vais faire appel de leur décision et j’ai bizarrement confiance. J’ai beaucoup bossé en décembre, j’ai mon livre qui est une enquête journalistique, à présenter. Je sais que d’ici à ce que je passe devant eux, il me faudra d’autres preuves de salaires, mais je pense que j’aurais trouvé de quoi leur présenter des travaux dont je n’aurais pas à rougir. Je vais discuter avec le libraire à coté de chez moi. Il est assez vieux, un peu anti écolo, mais gentil. On confronte nos points de vue pendant qu’il emballe gentiment mes cadeaux dans son merveilleux papier cadeau à motif de papillons ; j’offre à une de mes meilleures amies des produits d’entretiens bio et écolo. C’est assez original, mais mon idée est précise. Cette amie veut commencer à faire un bébé cette année. Or, comme je connais son amour immodéré du ménage, (qui touche parfois chez elle à la pathologie) je sais qu’elle absorbe autant de particules chimiques qu’elle n’en met sur ses sols et ses vitres. Alors je lui propose de remplacer ces produits par les mêmes en moins nocifs pour son corps… et donc son futur bébé. Si ce dernier arrive dans un an, elle aura eu le temps de dépolluer (un peu) son organisme…

Le soir, je vais sur les Champs Elysées, pour un coktail de remise des prix d’une autre association de journalistes. Je serre des pinces, boit du vin rouge, mange des bons produits du Sud, rigole à des blagues et prend des cartes de visites. (Il devient urgent que je m’en fasse une… ) Pendant cette petite soirée, le président salue ma présence en prenant le micro. Au lieu de me tortiller sur place en étant génée, je sens une force monter en moi.
Je fais de petits signes de la main, je fais rire l’assemblée. Je suis bien.
Plus tard, je remonte les Champs Elysées toujours illuminés de Noel. Et je repense à cette scène. A quel point j’aime ce moment où tous les regards sont braqués sur moi, à quel point j’ai envie de faire rire les gens. Peut être qu’une partie de ma réponse est là : au lieu de toujours rester à travailler seule chez moi, trouver une occupation où je suis confrontée à un public, "faire rire" puisque j’aime tant cela. Ce n’est pas un métier de faire rire, et ce n’est pas une décision qu’on prend chez soi en rentrant un lundi soir.
Mais quand même, si en 2008, j’essayais d’écrire un ou deux « sketches », ça mériterait au moins d’être essayé non ? Et du coup, prendre le risque… que cela me plaise !

Commentaires

1. Le lundi, 14 janvier 2008, 22:32 par Leeloolène

Tu as bien raison... reste sur ta lancée et fais nous rire ! fais toi rire ! fais toi plaisir et vas vers où tu penses trouver ton chemin.
En tout cas, l'air frais des montagnes te fait du bien dirait-on. Ca me fait plaisir de te voir comme ça :)
Bises Bises

2. Le mardi, 15 janvier 2008, 04:01 par Moukmouk

Ha là là ! le drame, une copine super nettoyeuse qu'on ne peut jamais inviter chez soi, parce qu'elle constate, enfin dans la ouache elle aurait beaucoup à constater. Fais-lui peur en expliquer que les enfants sont maintenant très allergiques parce que les maisons sont trop propres et plein de produits chimiques. Je ne suis pas sûr que la relation de causes à effets soit juste, mais cela a du sens.

3. Le mardi, 15 janvier 2008, 11:17 par Marloute

@Leeloolène : c'est une bonne résolution hein?

@Moukmouk : Mais je crois que tu as raison, car j'ai le souvenir d'un article qui allait dans ce sens!