Tentative d'aménagement

La soirée était vraiment très réussie.

J’étais allée chercher des lampions, chez une voisine-amie qui en fabrique et en achète de très beaux. J’avais disposé les lampions bougies partout dans l’appartement.
Les amies étaient heureuses, nous avons beaucoup ri et tout le monde a bien mangé.
Un peu avant deux heures, nous sommes allés, à pieds, derrière le Sacré Cœur, par la longue rue Marcadet. Là, nous avons rejoinds une fête et dansé jusqu’à 4h et des poussières.
Je suis rentrée avec Y., qui avait trop bu. Moi j’étais bien et je savais que je pourrais dormir. Le réveil a sonné pour lui 4h après, pour la conférence de rédaction de France Culture. Je me suis réveillée à 13h, sans savoir l'heure qu'il était. J'ai écouté la radio pour le savoir.
J’ai pris un bain, fait un bon repas. J’ai nettoyé un peu l’appartement et je me suis assise sur le canapé avec dans l’idée de finir mon livre sur la psychanalyse.
Soudain, une tristesse terrible m’est tombée dessus. J’ai pensé à louer un DVD, manger des papillotes, à ma reprendre un bain. Mais il n’y a rien à faire contre la tristesse.
Il faut juste la vivre, même si ce n'est pas agréable.
J’ai reposé mon livre et j’ai simplement regardé par la fenêtre. J’ai regardé le ciel et les nuages, j’ai pensé à ma tristesse, j’ai joué avec mon propre gouffre, ces sentiments qui m’effraient.
Et je suis restée là longtemps, longtemps, jusqu’à voir le jour décliner.

Et puis, comme j'allais mieux, j’ai regardé trois petits films d’Agnès Varda. 7 pièces Le Bonheur et Ulysse, des films intéressants, des films expérimentaux, des témoignages heureux et mélancolique du temps qui passe, des bonheurs passés et futurs, de ce qu’il faut retenir, de ce qui est précieux…