Le tri

Dimanche matin, je saute hors du lit.
Dehors, le soleil se lève sur l’avenue de Clichy. Une belle lumière d’or baigne les rues désertes. J’arrive à la boucherie des Batignolles, pour commander mon canard. J’ai tout mon temps devant moi et le garçon boucher me questionne patiemment. Comment je veux le préparer, comment je compte le présenter. J’adore. Il me le découpe d’une manière admirable, que j’aurais bien été en peine d’imiter. Je vais chercher ça et là les différents ingrédients. La fête se prépare.
Hier, c’était ma journée de flemme. J’ai trainé toute la journée, attablée seulement à des petites choses comme : le tri. La fin d’année est l’époque du tri. Je vide mon tiroir de bureau. Je jette, je secoue, je dépoussière. Il y a un plein sac poubelle de vieux papier. Je retourne les vides-poches. En un an, c’est fou ce que l’on accumule ! Je relis les lettres envoyées cette année, les mots que nous ont laissé les gens qui viennent dormir ici. Je fais un petit paquet de ces lettres et de ces mots. Que de bons souvenirs en un an !
Je prépare un document Indesign, pour les vœux de bonne année. Je devrais faire le même document pour mes vœux professionnels. Mais je n’ai pas d’idée. Les autres années, j’avais dessiné des chouettes hulottes à la main, ou bien j’avais envoyé des petites photos en format carré de mes photographies prises au square de Batignolles. Cette année, je ne sais pas quoi envoyer.
On est dimanche matin.
2007 se termine.
Je lis « Dans la dèche à Paris et à Londres », d’Orwell, et la Revue Française de Psychanalyse, sur la jalousie.
Je vais continuer mon tri, jeter des papiers, des vieux magazines…

Pour commencer l’année en beauté !

Commentaires

1. Le mercredi, 2 janvier 2008, 13:34 par tilly

On se verra peut-etre tout a l'heure a Paris-Carnet si j'ose bouger de la chaise sur laquelle je vais me jeter en arrivant. Alors fais moi penser a te parler du film 8mm que mon pere a tourne' au square des Batignolles en 1955 environ ;)
A tout'