Du travail et des doutes

J’en parlais avec Labosonic hier, j’en étais sûre et me voici me voilà : je veux déjà tout lâcher, tout abandonner, avec les rengaines habituelles (Ca ne m’intéresse pas, je ne vois pas ce que je peux amener à la profession, blalblabla…. »)

Après un passionnant déjeuner avec la directrice d’une collection chez Fayourd, je ne sais plus ce que je veux faire. Est-ce que cela m’intéresse ? Est-ce que c’est vraiment le livre que je veux faire ? L’éditrice veut quelque chose de chatouilleux, veut provoquer le débat, problématiser l’enquête, interroger les grands patrons et les mettre face à leurs incohérences. Je ne me sens pas les coucougnettes d’une enquête pareille.
Après le déjeuner, je m’ouvre de mes inquiétudes à mon ami R., qui est le corédacteur.
Il me dit
  • 1) Tu écris avec moi, on peut se partager le boulot, tu n’es pas seule
  • 2) On essaye de faire le synopsis détaillé qu’ils nous demandent, si on y arrivent pas tant pis, on abandonne, y’a pas honte.
  • 3) On ne se met pas la pression.
Haha. Facile à dire. Moi, je me mets la pression toute seule. Je ne sais plus où j’habite parfois tellement je me rends malade avec mes propres problèmes professionnels imaginaires.
Ce soir, j’envoie ma candidature pour travailler dans une agence de presse qui cherche des journalistes. Je me pose des questions sur moi. Pourquoi un tel recul dès que je commence un projet ? Pourquoi certains trucs me rendent malades avant même de commencer à m’y intéresser ? J’ai le dos bloqué par le stress. Je pense à mon ordinateur qui est toujours mort, à mes obligations que je ne remplis pas, à mon compte en banque toujours vide, à cette impression que j’ai de ramer de toutes mes forces à contresens…. Pour prouver quoi et à qui ?

Grande interrogation qui remplira plusieurs séances je crois....

Ce matin, je me suis levée au aurores, pour animer un débat entre deux professionnels, devant un parterre d’une vingtaine de journalistes. J’ai assez mal fait mon travail car je n’ai pas bien distribué la parole entre les intervenants, (qui ont failli se taper sur la gueule) et je n’ai pas assez coupé les journalistes pour recentrer le débat. (Bon, c’était la première fois que je faisais ça, je m’améliorerais avec le temps je pense)
Demain, j’irais à la bibliothèque, faire des photocopies et imprimer des articles sur le sujet pour le livre. Demain tout ira bien…

PS : Karmara : si tu passe ici, est ce que c’est à toi ce joli foulard bleu turquoise avec des paillettes que j’ai ramassé sous la table du Paris Carnet hier soir ?

Sur le Paris-Carnet : je suis contente d’avoir claqué une bise à Luciole, d’avoir fait des coucous à Fauvette, triste de ne pas avoir pu échanger une parole avec Chondre, rassurée d’avoir vu Thomas pour qu’il m’explique des choses sur le blog, contente d’avoir papotté avec Vroumette et Karama et enfin contente d’avoir vu Labosonic qui a l’air de penser que trois séances d’analyse, c’est bien. Au vu d’un jour comme aujourd’hui, je n'en doute pas.

Commentaires

1. Le jeudi, 6 décembre 2007, 23:14 par Leeloolène

<< cette impression que j’ai de ramer de toutes mes forces à contresens…. Pour prouver quoi et à qui ? >>
Tu sais, j'en connais une qui a d'abord ramé, ramé... puis ensuite elle est partie à contre-sens. Tout le long, j'ai bien compris qu'elle cherchait beaucoup de réponses à des questions qu'elle même avait du mal à cerner. Et quand je lui demandais... ou que les médias lui demandaient... elle répondait systématiquement "je cherche des réponses. Je veux comprendre des choses".
Une chose est sûre, à force de ramer et de naviguer à contre-sens, elle n'a pas seulement trouvé ses réponses, elle a aussi compris quelles étaient ses questions !

Alors, c'est en ramant toi aussi à contre-sens que tu finiras par comprendre à quelles questions tu cherches des réponses... et la suite viendra logiquement :)

[D'ailleurs, elle a trois livres en librairie en ce moment ;) et un film qui passe dimanche sur France3 !]

2. Le lundi, 10 décembre 2007, 01:22 par Karmaa

Karama ? Ça fait nom de sorcière ou de spécialité libanaise ;)
Oui, c'est bien mon foulard qui s'est planqué sous la table. Il avait honte: il allait pas du tout avec le bleu de mon pull-tunique (dont la couleur est unique, il est vrai).
Si on se croise pour que je te file le mag dont je t'ai parlé, tu me le rendras...
Bises,

Karine

3. Le lundi, 10 décembre 2007, 22:26 par Fauvette

La prochaine fois j'enjambe les tables et je viens discuter avec toi et Karmara (que je connais depuis le pique-nique de l'été dernier).
Parce que c'est assez frustrant de se faire des gentils sourires de loin !
Alors en attendant je t'embrasse Marloute.

4. Le mardi, 11 décembre 2007, 08:04 par Marloute

Moi aussi Fauvette!
A la prochaine!