Le miracle.

Mardi, j’ai réussi à aller à la séance.
Est-ce la longue marche qui m’a aéré la tête ?
J’ai pu parler beaucoup plus que d’habitude, moi qui entrecoupe normalement la séance de longs et douloureux silences.
L’interprétation du rêve au piquet ne m’étonne qu’à moitié. Elle parle de la puissance qui serait en moi et que je préfèrerai cacher. Cela m’explique le comportement que j’ai (faire un pas en avant et deux pas en arrière ensuite), par peur d’être exposée. En ne faisant des activités qui ne révèlent ni ses connaissances ni son intelligence, on ne prend pas le risque d’être attaquée, ou remise en question.
Mercredi matin, alors que mon portable est soigneusement coupé, le téléphone fixe sonne, vers 11h. Je me réveille, terrifiée à l’idée que ce soit pour du travail.
Mais ce n’était sans doute qu’un faux numéro.
Au fil de l’après-midi, je sens monter une vigueur nouvelle.
Je ne sais pas d’où cela vient.
Je dois écrire des chroniques de livres pour mon association, je les lis et gribouille un truc à retravailler plus tard. Les mots de la séance résonnent encore en moi. Le soir, je vais à une réunion du CA de mon association, à l’autre bout de Paris. Je prends en note et me propose de travailler sur plein de sujets différents. Tout en proposant mes services, je me sens mal : est-ce que j’aurais le courage de faire un quart de ce qu’il y a à faire ? Mais je ne sais pas pourquoi, je sens qu’il faut le faire. Puis je vais manger chez une amie photographe. On parle d’un projet de livre que j’aimerai faire avec elle. Elle est enthousiaste mais je la calme : je ne sais pas si je suis capable de faire ce travail. En avoir l’idée est déjà un petit miracle en soi. Cette nuit-là, je ne dors pas, une heure ou deux à peine. Cette insomnie m’inquiète : j’ai tant à faire le lendemain ! Je vais à une projection presse et je dois renvoyer le compte rendu du CA dans la journée, chroniquer les livres, répondre aux mails pressants délaissés depuis ces jours. Je me surprends à tout faire. En prime, j'envoie même un synopsis de proposition d'article détaillé à S*cience et V*ie J*unior.

Alors ? Alors ? Aura-il fallu d’une seule séance miraculeuse pour me sortir du trou ? Le mystère demeure. Si c’est le cas… je vous tiens au courant. J’aimerai bien. Je m’étais donnée comme dead-line pour retourner voir la médecin mardi prochain.
Croisons les doigts…

Commentaires

1. Le jeudi, 22 novembre 2007, 19:58 par Akynou

Je les croise :-)

2. Le vendredi, 23 novembre 2007, 13:20 par captaine Lili

Chouette ! Mais c'est pas le miracle d'une séance psy, c'est toi qui dénoue des noeuds petit à petit... :-)

3. Le vendredi, 23 novembre 2007, 14:14 par Oxygène

Nous croisons les doigts et tu dénoues les les noeuds. :-)