Du temps pour soi

Je suis en pleine recherche.
Je creuse, je creuse.
Pour savoir ce que j’aime, qui je suis, pourquoi je fais les choses.
Je me suis rendue compte que j’étais sacrément masochiste : alors que ma peur principale était d’être abandonnée, j’ai choisi de travailler seule de chez moi, à vendre des articles que je n’aurais pas moi-même envie de lire. Alors que je suis très dépendante des gens, de leurs impressions sur moi, sur mon travail, que j’ai besoin de lire dans leurs yeux qu’on m’aime, je m’isole.
Bizarre non ?
Le seul magazine que je kiffe vraiment, c’est P*arents magazine. Hier soir, j’ai essayé d’appeler la rédaction. J’étais paralysée de trouille. Je suis restée 20 minutes avec le téléphone dans la main droite, jusqu’à ce que Y. rentre des courses et que je puisse penser à autre chose. Aujourd’hui, j’ai attendu d’avoir un moment de grand courage pour passer THE coup de fil.
On m’a juste dit d’envoyer mes propositions et un CV.
J’y crois j’y crois.
La médecin que j’ai vu mardi ne pense pas à une rechute de la dépression. Elle m’a dit que c’était aussi une phase normale de l’analyse. Une sorte d’emballement, et qu’il faut parfois laisser derrière soi certaines ambitions qui ne nous rendent pas heureux, pour faire ce qu’on aime vraiment. Moi, j’ai poussé le développement encore plus loin : je ne suis pas heureuse tout court dans ce métier. Le seul moment où je me suis sentie heureuse, c’est quand je travaillais au Progrès. Je bossais comme un chien, pour rien du tout, 15 euros l’article !) Mais j’adorais être une sorte d’Amélie Poulain de mon quartier (RIRES OFF). Et mon chef était vraiment adorable avec moi. Il trouvait tout ce que je faisais très bien. Je passais du temps dans les bistrots, avec les commerçants, les papys du quartiers, et j’aimais ça. J’aimais bien aussi l’école. Parce qu’il y avait une vraie ambiance de rédaction. Et puis les professeurs étaient vraiment « coocoonants » avec nous. Ils nous aimaient beaucoup je crois…snif. Bon je continue de réfléchir et je vous tiens au courant.

Commentaires

1. Le vendredi, 16 novembre 2007, 09:50 par Eor

Aie.... c'est une terrible remise en question (s)..... J'espère que tu vas vite te (re)trouver..... Courage!
Moi, j'aime bien te lire ici! j'attends avec impatience ton prochain billet!

2. Le vendredi, 16 novembre 2007, 10:21 par captaine Lili

Pas si bizarre... On ne peut pas t'abandonner, tu es déjà seule chez toi... Tu ne prends pas le risque qu'on ne t'aime pas, tu fais des articles qui n'ont pas de valeur à tes yeux...
Bravo pour P*arents m*agazine, j'espère que l'essai (le coup de fil) va être transformé ! Et puis je me souviens que tu avais aimé la rédaction des livres jeunesse sur les animaux... je me trompe ?
Bisous !

3. Le vendredi, 16 novembre 2007, 10:22 par captaine Lili

euh, tu peux changer le nom du magazine... j'ai oublié une * :-)

4. Le vendredi, 16 novembre 2007, 11:35 par Marloute

Eor Merci! Oui, c'est dur de se remettre en question dans son propre métier!
Capitaine Lili : Merrrrccci. Tu as raison, il ne faut pas que je m'isole encore plus. Mais c'est douloureux d'écrire. Comme de passer un coup de fil à une copine pour dire "je vais mal". Je n'y arrive pas.