Sortir et penser à Bizot

Il y a des week-ends.
Il y a des week-end où mon envie de faire la fête et de sortir déborde.
Vendredi soir, je sors de chez la psy pour aller chez R. Après la montée des 6 étages, je m’écroule sur son lit crasseux de mec célibataire.
On parle des sujets qu’on fait, des reportages qu’on va faire, de la mort de Papa Bizot la semaine dernière, et R. me raconte qu’il est allé dormir chez lui, une fois, dans son château.

Je feuillette un magazine pendant que R. reçoit des coups de fil. C’est vendredi soir et ce jeune homme polarise à lui tout seul toutes les sorties de Paris. Mais ce soir, nous passons la soirée ensemble. Nous ne rejoindrons les copains qu’après avoir fait deux ou trois petites affaires.
Nous mangeons sur le pouce.
Kiri, biscottes, saucisson, coca.
Un repas équilibré comme j’en mange peu souvent (lol)

Je regarde les derniers DVD, les envois des maisons de productions, que des coursiers amènent chaque jour jusqu’au petit appartement de Barbès, qui regorge maintenant de DVD, BD, magazines et livres en touts genre. La vie de journaliste culturel me fait envie quand le le vois.
Tout ce qui me tente, R. le reçoit avant tout le monde. Je sais que je peux lui prendre à peu près ce que je veux, mais souvent je n’ose pas.
R. me fait écouter de la musique, s’insurge contre le fait qu’Untel a dit que c’était pourri. Nous partons enfin à notre apéro, achetons des bières chez l’arabe, et sonnons chez une ancienne copine journaliste, que nous avions retrouvé à Barcelone.
La soirée se déroule dans la joie, car d’autres amis à elle arrivent. Je fais la connaissance d’une italienne qui a travaillé pour la FAO, et je prends son contact pour faire une interview. Puis une photographe de mode arrive. On parle de notre magazine, il se trouve qu’elle avait proposé une série photo pour nous, série qui a été refusé dans un premier temps, mais sur laquelle R. se repenchera sûrement, maintenant qu’il a vu la fille en vrai.
On part vers 23h 30 et on prend le métro direction Bastille. Un nouveau bar a ouvert. Peinture fraîche aux murs, ampoules à nu, la fosse est remplie de monde et la musique est très bonne. Je pose mon énorme ordinateur portable dans un coin, près des baffles et je vais danser sur la piste. L’air est très enfumé, les gens très très chaud, les beaux gosses beaucoup trop nombreux. Le bar s’appelle les Disquaires et l’ambiance monte encore d’un cran à cause des virevoltes des DJ qui font monter la mayonnaise. Les filles se déhanchent, des mecs commencent à emballer sous nos yeux. Bonne grosse ambiance.

Je rentre par le bus de nuit, avec mon très gros ordinateur (intransportable, je vous le dit) vers 3H30, je suis très fatiguée mais heureuse d’avoir dansé. C’était le minimum que je devais à R. après notre discussion sur Jean-François Bizot, dont il y a un très beau portrait ici… « Citizen Bizot, mort à 126 ans ». Un petit hommage des crottes de nez qu'on est nous, par rapport à lui. Boire un coup à sa santé en regardant le ciel, danser en pensant à ses danses zouloues, remercier la vie de ces nuits parisiennes...

Commentaires

1. Le lundi, 17 septembre 2007, 15:57 par captaine Lili

on est vraiment très différentes... :-)

2. Le lundi, 17 septembre 2007, 18:58 par clem

Et la fête de l'huma alors? Tu nous racontes avec tes mots à toi? :)

3. Le mardi, 18 septembre 2007, 09:13 par Marloute

J'y viens, j'y viens...