Fête du mois d'août


Qu’est ce que les fêtes d’août ont de particulier ?
Tout le monde vient tranquillement. Il n’y a pas de stress. L’apéro déborde allègrement en fête conviviale. Y. qui traînait des pieds pour venir s’amuse comme un petit fou.
Dans le couloir, je discute avec une Allemande. Je regarde mes pieds, mon verre, retourne manger des saloperies à la cuisine (Guacamole, tarama, Houmos) saucisson secs, ourson en guimauve, gâteau au chocolat. Je trempe du pain de mie dans les rillettes, je goûte une quiche, ici un cake de chez Picar*rd
Le tout entrecoupé de grandes rasades de Saint-Estève ou de mauvaise bière.
Il n’y a pas de musique, ou très peu, on discute, des gens se draguent. On me drague aussi. J’aime bien, ces apéros qui dégénèrent un peu, tous les jeudis, un nouveau truc, une autre ambiance, des nouvelles têtes.
Les amis qui ont ouvert leur appartement le font tous les étés depuis plusieurs années. Chaque été, pour les oubliés des vacances, ceux qui partent, ceux qui reviennent, bref…


Mon ami R. est sorti de prison. Je suis soulagée. J’étais contente, émue de le revoir, mercredi soir en plein Marais. Discuté de tout, de rien, dans sa cuisine rouge parme. De la vie, de la liberté particulière. Il m’a dit qu’il partait à la mer. En Crète ou ailleurs. Voir la mer après l’enfermement, j’aurais fait pareil…