Les jeudi et les vendredis de juillet


Jeudi, j’ai décidé de répondre à l’appel de la présidente de mon association, qui appelait à l’aide pour déménager les locaux. J’ai eu la désagréable surprise de me rendre compte qu’on était 4 en tout et pour tout, pour déménager des milliards de cartons.
Des dossiers de presse, des magazines qu’on nous a envoyés, des beaux livres écrit par les membres de l’association, des annuaires, des anciens numéros de notre revue.
Je monte au grenier.
Le WWF, qui étaient nos voisins, ont laissé eux aussi du bazar. Je soupire en tirant un carton moisi. Je n’avais pas prévu d’y passer la journée. Mais j’aime bien les déménagements, pour l’ambiance festive de la fin, quand on est crevé et qu’on descend une plaquette de chocolat en rigolant.

A 17h30, je m’apprête à rentrer chez moi, sale comme un rat d’égout.

Quand j’arrive, je me fais couler un bain, parle comme un robot à Y. et m’endors à moitié sous l’eau brûlante.
Tous mes membres me font souffrir…
Y. compatis, il fait à manger, débarrasse la table, puis me fait un massage des pieds.
Je m’endors tout de suite après et rêve que je (un adulte) torture un nouveau-né (moi ?) en le faisant passer successivement dans des orties, puis dans des ronces….

Vendredi, je fais une interview pour mon article sur l’adoption. J’apprends que beaucoup de Français, quand ils font une demande d’adoption en France, préfèrent un enfant blanc. Alors que beaucoup des petits bouts sont nés en France, sous X, sont de multiples couleurs. Tous ces bébés-là trouvent difficilement des parents d’adoption…Les parents préfèrent se poser en sauveurs « On est allé le chercher à l’étranger, dans un orphelinat très pauvre » plutôt que de voir la France telle qu’elle est : une terre de couleur.
L’après-midi, énervée par une histoire de vente de mon livre (ça m’eeeeeennnneerve de m’occuper de ça, moi j’écris, je ne suis pas vendeeeeeeeeuuuuuuse !)
je vais faire des longueurs à la piscine à coté de chez moi.
On est 4 dans le bassin, ça me repose des piscines bondées normalement en été.
A peine séchée, je prends le bus 54 puis je remonte le quai de la Villette. Paris Plage a étendu ses quartiers d’été.
Je passe des coups de fils, à tous les gens encore présents sur Paris.
On se donne rendez-vous une heure ou deux après, et j’achète un livre pour patienter.
Quand ma copine A. arrive, on prend une barque.
Je m’emmêle les pinceaux au début, puis je rame avec puissance, en me souvenant de tous ces étés à apprendre le canoë et le kayak, une certaine pratique des bateaux silencieux pour les observations d’oiseaux aquatiques.
A. a de grands éclats de rire. Tour à tour elle insulte les autres plaisanciers (T’as eu ton permis bateau dans une pochette surprise ?) qui se rapprochent trop de notre embarcation.

Le soir tombe, les autres amis nous ont rejoint. On termine sur le quai, dans la lumière d’or du couchant, en buvant des bière au Bar’Ourcq. Le bar nous donne des boules de pétanques. Y. arrive. Une partie endiablée s’ensuit.
Les piques niqueurs se sont installés le long du quai.
Il règne une ambiance tranquille, vendredi soir d’été….
A minuit, je rentre avec Y..

Ma colère du matin est passée.
Je suis prête à affronter la fin de ce mois de juillet, surtout si le soleil nous y encourage…
les photos du Bar'Ourcq ont été prises sur : www.undessens.com

Commentaires

1. Le samedi, 21 juillet 2007, 14:23 par captaine Lili

la vie...

2. Le mardi, 24 juillet 2007, 00:21 par Akynou

Je ne sais pas où tu en es pour ton papier. MAis si ça t'intéresse, un couple de mes amis à adopter deux enfants et lui, écrivain et journaliste a fait un très beau bouquin sur la question.
Leur fille et Lou étaient très amie et parlaient beaucoup de l'adoption, puisqu'elles avaient ça en commun :-)

3. Le mardi, 24 juillet 2007, 16:04 par Marloute

hehhehehe, vraiment Akynou merci, parce que je dois effectivement faire un papier incluant une interview de parents adoptants.
Je vais te raconter la suite par email... pour ne pas compromettre ma confidentialité journalistique sur le blog...!