De la disponibilité


Y’a quand même un truc qui me fait méchamment halluciner, c’est la disponibilité des gens pour les journalistes. A chaque fois que je dois appeler des personnes en dernière minute, parce que les Secrétaires de Rédaction me demandent des renseignements précis quand je rends un article, j’ai toujours peur d’appeler les différentes associations, ministères, et autres particuliers.
Et à chaque fois, je n’en reviens pas, qu’un juriste me rappelle sur mon portable à 22h00 parce qu’il vient de trouver la réponse à ma question posée dans l’après-midi : Quand a-t-on transposé dans le droit français une obscure directive européenne ?

Et à chaque fois, sauf quelques vieux grigous grincheux de la protection de la nature, qui me prennent pour je ne sais qui et de toute façon détestent les journalistes, et bien j’ai l’impression que tout le monde se plie en 4 pour répondre à mes questions….
Hier, j’étais encore à Beaubourg, toute la journée. Le soir, je suis rentrée les yeux explosés par le travail sur écran et j’ai lu après avoir manger un avocat et quelques crevettes. Impossible de me réveiller ce matin, après pourtant quelques 9H30 de sommeil. Ce midi, je mange debout dans ma cuisine, un mélange de saumon cru/cuit dans le citron au lait de coco (décidément j’adore cette recette merci Leeloolène) et je bois mon café réchauffé au micro onde. Hum, du café bouillu…. J’ai passé la matinée à chercher des informations sur certains estuaires de la Seine, sur des problèmes dans les études d’impact, et je me rends compte que l’heure tourne et que j’avance à deux à l’heure. Les secrétaires de rédactions vont me rappeler et je n’aurais toujours pas les précieux renseignements.
C’est assez incroyable cette vie de journaliste pigiste quand même. Je peux rester une journée complète à buller en me demandant avec anxiété comment je vais terminer la fin du mois et ensuite, faire deux semaines sur les chapeaux de roue, en étant débordée.

Mon dossier pour la commission de la carte de presse est parti la semaine dernière. J’espère vraiment que j’aurais cette foutue carte. En tout cas, elle sera méritée, avec ce que je me démène…. Si je ne l’ai pas (ils peuvent aussi penser qu’un journaliste ne vit pas avec 600 euros) et bien il faudra doubler le boulot. Le seul moyen de prouver que oui, je suis bien journaliste, c’est de montrer un petit tas de feuille de paye, avec des salaires….

Commentaires

1. Le mardi, 26 juin 2007, 15:08 par Eor

"sur certains estuaires de la Seine" ????? La Seine à plusieurs estuaires????? Mince!!! va falloir faire gaffe en rentrant au port du havre de ne pas se tromper alors!!!! :p

2. Le mardi, 26 juin 2007, 15:10 par Eor

oups!!!!! "A plusieurs" et non pas "à plusieurs"!!!! désolé, je suis rouge de honte...

3. Le mardi, 26 juin 2007, 16:05 par Marloute

ahahhalàlà, oui, c'est ça, en fait, j'étais ne train de penser tout en écrivant.

Je voulais dire "Sur certains estuaires", et après j'ai quand même voulu dire que je voulais parler de celui de la Seine...

mais il ne faut pas se tromper quand même, sous peine de planter son beateau dans une usine de retraitement des sous produits de peinture...

4. Le mardi, 26 juin 2007, 16:39 par captaine Lili

moi, je veux tout savoir sur le métier de journaliste alors tu vas avoir du boulot pour raconter encore plus ! (un des personnages de mon futur roman doit être journaliste mais j'y connais rien !) :-)

5. Le mardi, 26 juin 2007, 20:07 par Marloute

Ah mais oui!
J'avais oublié!
Tu peux me poser toutes les questions que tu veux, sur mon mail!
Il y a un film qui montre bien le boulot (oulà, j'exagère un peu hein, mais quand même ça relfète bien c'est Zodiac, de David Finsher... Enfin, moi, j'ai retrouvé l'ambiance d'une rédaction dedans!

6. Le jeudi, 28 juin 2007, 11:26 par Akynou

Les journaliste secrétaires de rédaction trouvent souvent que leurs confrères ne sont pas très "disponibles" pour répondre à leurs questions qui sont pourtant toujours posées dans l'intérêt des lecteurs :-)

Pour avoir porté les deux casquettes, c'est une réflexion que je me suis faute souvent.

l'ambiance des rédaction dépend essentiellement des rédaction et du type de journal. Un quotidien n'a rien à voir avec un hebdo qui n'a lui même rien à voir avec un mensuel, un news avec un magazine, un national avec régional.

Donc capitaine Lili, avant de te renseigner, décide bien dans quel genre de journal va travailler ton journaliste si tu veux être crédible :-)

tu peux aussi me demander des tuyaux via mon mail, mais après le 23 juin, demain, je pars en vacances youkaidi youkaida...