De l'utilité du bon stress

Ce matin, je rêvasse au lieu de travailler.
Après un petit restau japonais, je me remets au travail plus sérieusement. Je retranscris l’interview d’hier. Plus je rassemble d’informations sur mon sujet, plus j’ai l’impression que mon plan devient flou. Il y a trop de trucs, il va falloir débroussailler, sortir l’information la plus importante de toutes mes interviews. Je relis mes cours de l’école de journalisme (ma bible). Ce week-end, j’ai lu Les leçons particulières, de Françoise Giroux. J’ai appris plein de choses sur la façon dont elle a mené sa carrière. Son courage me fait envie, même si elle a sacrifié beaucoup de choses. Je relis mes cours. Comment arriver à capter l’essence d’une information ? J’aimerais tant que ce premier article pour Pr*isma soit décisif ! Qu’ils n’hésitent pas à faire appel à moi pour d’autres articles…

Je reçois un mail d’une collègue journaliste. Elle me dit qu’elle a commencé à lire mon livre (qui l’a prévenue ? pourquoi ? Comment ?) Elle aime bien ce genre nouveau de « biographie-documentaire ». Je suis flattée et paniquée. Je me refais du café pour me remettre de mes émotions.
Je travaille sur les textes pour Ha*chette. La dead-line approche mais je n’ai pas peur. Je sais que j’aurais fini à temps.

Je zieutte des articles sur le Japon. Je crois que je n’arriverais jamais à construire un synopsis potable d’ici le 7 juin. J’aimerais tant participer à cette bourse ! Mais bon. Je vais quand même tenter d’écrire quelque chose, on ne sait jamais, mes recherches ne sont pas si pourries !
Un magazine m’appelle. Ils ont sélectionné 3 de mes sujets, suite à la conférence de rédaction. Un des trois articles concernerait les femmes sans papiers. Je suis heureuse car j’aimerai vraiment informer sur leur situation le grand public. Rien n’est encore vendu, je dois rédiger des synopsis, et la rédactrice en chef suprême décidera au final.
Quelle journée !

Le stress monte toujours vers 17 heures, quand je réalise que je n’ai mis que des petites miettes bout à bout. Est-ce qu’au final cela aboutira à un travail fini ?
A chaque fois, je m’émerveille, de cette vie morcelée.

Demain, je pars en voyage de presse . J’espère qu’il fera beau.

Commentaires

1. Le jeudi, 31 mai 2007, 18:09 par captaine Lili

ta reaction sur ta collegue lectrice de ton livre me fait penser aux miennes de reactions...ca me fait plaisir, je me sens moins seule, + normale ! :-)
Et comme je t'envie pour ton voyage de presse demain... une ile en Bretagne... mmm... J'espere qu'il ne fera pas un temps trop moche...

2. Le jeudi, 31 mai 2007, 18:27 par Marloute

J'atténue un peu l'expression "Voyage" même si c'est vrai qu'il n'y a pas d'autres mot prévu mais en fait c'est une seule journée!
On va faire la visite au pas de course et je me lève à 4H30 pour enregistrer à Orly à 6H30...
ca va pas êtee de tout repos je sens cette afaire! mais si c'est beau, j'y retournerais en vacances!

3. Le jeudi, 31 mai 2007, 21:06 par clem

tu vas sur quelle île? Ouessant? de Sein? Bréhat? Batz? de Groix? Belle Ile? laquelle?
tu as l air overbookée, quelle chance! moi aussi j aimerais ne plus voir le temps passer, j ai envie que le temps me file entre les doigts, pour la première fois de ma vie... je ne veux plus attendre.

4. Le jeudi, 31 mai 2007, 21:54 par Marloute

Ah-ah, ma Clem'.... Ca fait plaisir de te revoir ici.
Tu n'as pas les yeux en face des trous, le lien est fait sur le billet!
Mais je te comprends, attendre, l'éternelle attente de qui prépare un concours.
Quel courage, je ne pourrais plus attendre...
C'est Batz.
J'ai pensé à toi.
On devrait se faire un week-end là -bas!