La lecture pendant la journée

Je suis toujours étonnée que mes journées que je trouve épuisantes, ne sont pas aussi lourdes que cela.

Ce matin, j’ai fait un peu d’auto-promo pour mon livre. J’ai appelé les librairies du Cher, proposé une séance de dédicaces quand ils en auraient vendu quelques uns. Les libraires étaient ravis, moi aussi. J’ai fait partir 5 exemplaires du livre par la Poste. J’ai répondu aux mails les plus urgents, oublié de passé un coup de fil important et je suis partie travailler à la bibliothèque, pour le deuxième livre d’Ha*chette… A Beaubourg, je patiente 50 min dans la file d’attente, crois mourir de mon attente. Je finis la journée par une interview à 19 heures dans un café face au Sénat (7 euros les deux cafés.... j'adore) avec un brillant avocat qui m'explique les lois sur les OGM....

Je termine le livre Petite, de Geneviève Brisac. Je n’aimais pas cet auteur, pour un livre qui ne m’avait pas plu. Et celui-ci est un petit caillou dur et brillant, une autobiographie de silex, acéré et vif. J’ai lu cette semaine deux autres livres l’un de Philippe Delerm, Le miroir de ma mère, qui m’a écœuré. J’avais été déçue par le premier livre que je lisais de lui, « La première gorgée… ». je m’étais dit : plus jamais. Et puis j’ai craqué à la bibliothèque, pour ce livre écrit à 4 mains, lui et sa mère. Mais c’est un fait, je veux trucider l’auteur à chaque ligne. Tout est merveilleux dans son monde. Il n’y a pas de trahisons, pas d’angoisses, pas de lâchetés, pas d’erreurs…C’est trop lisse, berk. J’ai aussi lu cette semaines (prit à la bibliothèque aussi) le livre V.S Naipaul « Comment je suis devenu écrivain » C’était bon de se laisser bercer par ses mots « Chez moi, l’ambition d’être écrivain fût longtemps une sorte d’imposture »...

Et puis, j’ai fait quelque chose, hier soir, d'assez rare pour moi : j’ai acheté un livre neuf. Je traîne souvent mes guêtres à la librairie du MK2 sur les quais de Loire. J’aime leurs trouvailles, leurs livres pour enfants qui me font hurler de rire, le choix des libraires ; mais je n’y achète jamais de livres.
Dans mes priorités, je prends tout à la bibliothèque (c’est gratuit) puis j’achète chez les petits libraires d’occasions les ouvrages que je rêve de posséder.
Mais là, c’est particulier. J’ai dépensé 23 euros pour acheter un gros livre noir. Un amie m’a a parlé avec des étoiles dans les yeux et je veux savoir moi aussi, ce qui se cache derrière cette étrange couverture noire.

Je le commencerai ce soir, au creux des draps….