My lunch





Hier, je ne m’en suis pas trop mal tirée. Ai bossé toute la journée à mon ordinateur, pour relire mon boulot avant de le rendre mercredi. Et puis l’éditrice m’a appelée, pour dire que je devais faire d’autres choses et lui rendre lundi prochain. Le stress du rendu est retombé...
et ce matin...,

je ne me suis pas vraiment levée. Dur-dur de ne pas avoir un vrai but. Mon livre est censé sortir aujourd’hui en librairie, si tant est qu’une librairie l’ai commandé. Je ne suis pas sortie, j’ai cherché à formater mon ordinateur, me suis rendue compte que je n’avais pas le bon CD...
et je suis allée regarder la série Heroes. Après les 10 épisodes, je pense pouvoir dire que c’est une bonne série. Vraiment. Mais qu’est ce que ça fait peur quand même. Bon, d’accord, je suis une poule mouillée, une vraie, mais quand même…. La pom-pom girl me fait vraiment peur. Il lui arrive des trucs atroces et je ne suis pas sure de vouloir regarder à chaque fois.
L’état dans lequel je suis a plusieurs facteurs : la distance avec Y., le fait de ne pas devoir rendre un boulot, la crainte de recevoir un coup de fil m’apprenant qu’on vient de lire mon livre et que c’est une une grosse merde.

Mais cette apathie me rappelle, d’un peu loin, la dépression que j’ai vécue. C’était un peu dans ce genre-là, avec un coté encore moins bon enfant. Je pouvais regarder la machine à laver tourner à la laverie pendant tout un cycle. Je pouvais ne pas me lever de la journée. Juste dévorer des trucs et retourner me coucher. J’annulais toutes les sorties à la dernière minute, parce que je n’avais pas le courage. Je commençais un nouveau boulot et je mettais des plombes à comprendre ce qu’on m’expliquait. Mon cerveau était ramolli, mes membres étaient gourds. Je ne voulais rien dire au boulot parce que j'avais vraiment très peur qu'ils décident de ne plus faire appel à moi et j'avais besoin de cet argent pour payer la psy...

Je pleurais tout le temps. J’explosais en sanglots si deux gars s’engueulaient devant moi. Ca a duré des mois avant que je n’aille faire une prise de sang chez mon médecin de famille. Je pensais vraiment que ma fatigue était due à une mononucléose. J’ai eu un peu de mal à entendre le mot dépression. A 25 ans, c’est assez surprenant. Surtout pas moi. Le clown de service, la leader, qui tirait les autres vers le meilleur d’eux même.

Je me rends compte que la dépression, c’était ça, et ce n’est pas si loin. Il faut que je prenne soin de moi, encore et encore, parce que c’est encore frais, encore proche.
Et des journée comme ça me le rappelle, quand bien même je veux l'oublier.

Commentaires

1. Le mercredi, 16 mai 2007, 16:26 par clémence

et cette dépression, c'était durant la période LP?...
j'ai déjà connu ça moi aussi mais sans m'écouter, mais j appelais ça déprime.

2. Le mercredi, 16 mai 2007, 18:26 par Marloute

Oh oui Clémence!
Ca a duré entre le début de LP (le début des antidépresseurs = 8 mois) et puis après encore 6 mois de sevrage des anxiolitiques (on met du temps à s'en défaire de ces petites choses...; c'est affectif!)

3. Le jeudi, 17 mai 2007, 17:37 par Fauvette

Eh, j'espère que cela va aller ; recule, non à la dépression...

4. Le jeudi, 17 mai 2007, 18:10 par Marloute

Ah oui, par contre, : c'est fini-fini!
Et puis dès que je sens que pointe un peu de déprime, je n'ai plus peur, je ne lutte plus : je me laisse couler et après, ça part tout seul!
Comme quand on s'evanouit! Il ne faut pas lutter!