Carte de presse

Ils m’ééééénervent.

Mes employeurs m’énervent. Entre hier et aujourd’hui, deux m’ont appelé pour me dire qu’ils me paieraient en droit d’auteur au lieu de me payer en feuilles de salaire. Parce que je n'ai pas encore la carte de presse.

Le paiement en droit d’auteurs, ça ne veut rien dire pour un journaliste. On n'est pas payé en fonction du nombre de magazine vendu (c’est que m’a demandé une amie pour me consoler « Peut être qu’ils en vendront plein ! ») mais on a juste un virement sur notre compte. Ce qui fait que je n’ai pas de sécurité sociale, pas de 13ème mois, pas de congé maternité rien, (pas de retraite non plus) macache.

Quand j’explique que je suis en train de faire ma demande de carte de presse, on me dit qu’on me paiera en salaire quand j’aurais la carte de presse. Quand je constitue mon dossier pour la carte, je constate qu’il faut un minimum de paiement salarial. C’est le serpent qui se mord la queue.

Je les déteste. Comment prouver à la commission de la carte que je suis journaliste si je ne suis pas rémunérée comme une journaliste ? Bien sur qu'ils comprennent, qu'ils acceptent que certains journalistes aient du mal à faire entendre leur droit, mais moi, j'ai peur de ne pas obtenir la carte parce que tout le monde me marche dessus.
Je sais ce que je vais faire.
Quand j’aurais fini avec cette histoire nombriliste de carte de presse, je vais m’engager dans l’action syndicale.
Je ne veux pas « qu’on », la masse de pigiste, les précaires dans mon genre, se fassent bouffer tout cru par des patrons voyous.

Si moi je ne réagis pas, je ne sais pas qui se lèvera pour moi demain .
Il est temps de s’engager.

Commentaires

1. Le jeudi, 3 mai 2007, 15:52 par Leeloolene

Ah Marloute, hier soir je pensais à toi sur ce sujet et ce matin tu en fais un post !... Pendant notre débat, post-débat SArko/Ségo, qui a duré jusqu'à 4h du mat nous parlions justement des privilèges de certains métiers... et notamment de l'abattement fiscal des journalistes (nous n'étions que des journalistes à parler de ça), en se disant qu'aujourd'hui il n'avait plus vraiment lieu d'être (j'attends la réaction d'Akynou à ce sujet), et qu'une idée serait d'abolir ce privilège pour certains journalistes pour qui il est totalement abérant qu'ils y aient droit (des salaires mirobolants et des remboursements de frais bien au delà des frais réels !!), justement au profit des pigistes...
Akynou ? Ta réaction ?

2. Le jeudi, 3 mai 2007, 16:36 par Marloute

Oui, alors parlons-en , parce que je viens d'appeler la compta d'un des employeur avec le deal suivant :
Je peux comprendre que vous rechigniez à me payer ce que vous considérez comme des apointements mirobolants et je vous propose donc qu'on supprime ces 30 % d'abbatement fiscal pour être payée en salaire, et pas en autre chose.
J'ai même dit "Je refuse les honoraires, je refuse les droits d'auteurs, je veux être payée en salaire"
Accepteront-ils? je n'en sais rien.
C'était mon dernier deal, après je leur colle un controle Urssaf au cul et je ricanerais de leur redressement fiscal.

AAAAAAAAAARRRRRRRRRGGGGGGGG
Grosse colère.

3. Le jeudi, 3 mai 2007, 22:05 par captaine Lili

moi j'ai des droits d'auteurs (enfin, pour le moment, ils sont virtuels), normal pour un écrivain... mais je cotise dessus donc quand meme, ca compte pour la secu, la retraite (euh, bon d'acc', y'en faut quand meme pas mal des droits d'auteurs pour que ça ait une valeur...) ! Mais je comprends ta colere... "resiiiiste, prouve que tu existes..." :-)

4. Le vendredi, 4 mai 2007, 02:51 par Oxygène

Tu as raison, Marloute, colle leur l'Urssaf, défends -toi ! Pas question de se laisser faire ! Y en a marre de tous ces exploiteurs.

5. Le vendredi, 4 mai 2007, 09:14 par Akynou

Marloute, je ne comprends pas le coups de "renoncer au 30% d'abattement fiscal". D'abord parce que ça ne concerne pas l'employeur, que tu les déclare ou pas, ça ne change rien. Et en plus, ce n'est pas un abattement fiscal, mais un abattement sur les prélèvements obligatoires, donc sur les impots mais aussi sur les charges et ton employeur en bénéficie aussi. Donc si toi tu renonces (ce qui est totalement con) tu va faire payer un supplément de charge à ton employeur. Si son propos est de payer le moins possible, je ne vois pas comment cela pourrait l'arranger. Ou alors, il y a une magouille supplémentaire de ton employeur que je ne saisis pas.

Lilli, il est légalement interdit de payer les journalistes en droit d'auteurs. C'est la loi. Ils doivent être payés en piges, donc en salaire, avec les charges à la clé. Et c'est là que le bas blesse, car les employeurs préfèrent ne pas en payer, c'est bien connu. Et enfin, les droits d'auteurs, pour la sécu et la retraite, c'est quasi symbolique. Surtout pour la retraite.

Avant de leur coller l'Ursaff qui serait hyper contente d'aller mettre leur nez dans les comptes, parce qu'ils doivent le faire pour de nombreux autres, tu peux juste leur dire qu'à une rencontre de blogueur, tu as rencontré un inspecteur de l'Urssaf qui a été TRES intéressé par ton histoire, qui t'as dit que leur position était totalement illégale car le statut de journaliste n'est pas lié à la carte de presse, mais à la fonction (tu appuie ça avec l'article de la convention des joursnalistes qui va bien), mais que tu es bonne fille et que tu as refusé de lui révéler le nom de ton entreprise. Mais que tu pourrais changer d'avis. Si ça ne suffit pas, tu mets les deux pieds dans le plat.

Pour la carte de presse, j'ai une amie qui y est élue (SNJ bien sur) qui pourra t'aider pour ton dossier. Il faut que tu envoies tous tes articles, que tu argumentes en disant que ton employeur refuse de te payer en piges, tu lui envoies à elle, elle pourra appuyer ton dossier.

Enfin, au siège du SNJ, normalement, ils ont des spécialistes sur la question. SI tu t'adresse au pole pigiste (ils ont des permanences il me semble), on t'y donnera tous les arguements qui vont bien. Ce sont des méchantes les filles.

bises

6. Le vendredi, 4 mai 2007, 09:39 par Akynou

Quand on parle d'une chose, il faut se renseigner sur sa réalité d'abord. Alors je recommence, l'abattement fiscal n'en est pas un. C'est un abattement sur les prélèvements obligatoires, il bénéficie autant aux journalistes qu'aux patrons de presse qui y sont très attachés. On les comprend.

Deuxièmement, ce n'est pas 30 %. C'est resté 30 % sur les charges obligatoires (sécu par exemple) mais plafonné. C'est-à-dire qu'arrivé à une certaine somme, il n'y a plus d'abattement sur les charges. Donc les gros salaires atteignent le plafond très vite. POur les imôts, ce n'est plus un pourcentage, mais une somme forfaitaire. Et là, ben on est loin des 30 %. Enfin, cela peut faire 30% quand on a un petit salaire, mais quand on a un gros salaire, évidemment le pourcentage devient inférieur. Donc dire que les quelques journalistes qui ont des gros salaires ont un abattement fiscal de 30% est une belle connerie.

C'est toujours un truc qui m'agache chez mes chers confrères, c'est cette capacité à donner des avis définitifs sur des choses alors qu'ils sont d'une ignorance crasse sur le sujet. Ils ont toujours l'impression de tout savoir sur tout et sortent des contrevérités grosses comme eux.

Maintenant, je rappelle quand même une chose : le salaire moyen d'un journaliste en France est légèrement inférieur au smic. Tout statut confondu. Parler de salaire mirobolant me paraît dans ce cas légèrement abusif. Ce n'est pas parce qu'une infime partie des journalistes gagnent de très bons salaires (quelques présentateurs de journaux télé, ne pas oublier que la majorité des gens qui bossent à la télé sont des animateurs pas des journalistes, que les journalistes télé sont très souvent des précaires et une petite minorité dans la profession), qu'une minorité de journaliste (tout support confondu) gagne correctement leur vie (après souvent des années de métiers) qu'il faut croire que le journalisme est un métier de privilège.

Maintenant, au lieu de dépouiller Paul pour habiller Pierre, avec le fric que se mettent dans la poche les entreprises de presse, on pourrait peut être leur demander de donner plus aux pigistes. En tout cas, ce qu'au SNJ nous demandons, ce n'est pas d'enlever à des salariés pour donner à des pigistes, mais aligner les pigistes sur les salariés. Nous nous sommes toujours battus pour cela. C'est à dire juste l'application de la loi Cressard. Sinon, il faut être totalement masochiste (est-ce que tu crois Leeloolène que tu es si bien payée que cela?)

L'aide sur les prélèvement obligatoire a été voté il y a longtemps après la mobilisation et la lutte de nombreux journalistes pour une amélioration des conditions de vie. Il a été institué pour compenser le niveau bas des salaires dans cette profession (par rapport à d'autres, à niveau d'études comparable). Les salaires baissent constamment. On embauche à l'heure actuelle des débutants à des niveaux moindre que lorsque j'ai débuté il y a 15 ans. Le tarif des piges a été diminué par deux. Alors je ne vois pas pourquoi on renoncerait à quelques choses qui a été si durement conquis. Quand nos salaires seront alignés sur ceux des ingénieurs, alors peut-être on pourra commencer à réfléchir.

Bon, je crois que j'ai été complète sur la question, si vous en avez d'autres, vous pouvez y aller.

7. Le vendredi, 4 mai 2007, 10:09 par Marloute

Hum-hum. Merci Akynou de ces précisions. Je fais donc devoir dire ce que j'étais censée toucher pour ma pige : 200 euros (brut) On est d'accord, ce n'est pas mirobolant. Mais à 50 euros le feuillet, ça pouvait pas être lourd. Et cette histoire de renoncer à 30 %, je l'ai lu dans les publications du SNJ... Mais tu as raison, il faut arrêter de transiger. Vu le boulot réalisé, c'était déjà pas bien lourd.
8. Le vendredi, 4 mai 2007, 10:30 par Leeloolene

>> Akynou : Je ne suis pas totalement d'accord avec toi concernant cette question. Sur les 30%, nous savons tous qu'il s'agit désormais d'une somme forfaitaire. Là dessus rien à redire. Elle représente donc pour certains 30% pour d'autres un % minime du salaire (tiens d'ailleurs je vais calculer combien ça représente pour moi).

Cependant (et je viens d'aller RE vérifier) cette somme déduite a été mise en place initialement pour couvrir les frais non-remboursés et c'est d'ailleurs encore le cas (un temps pour réajuster comme tu le dis le niveau de vie par rapport à d'autres professions).

"Il est admis que les journalistes et professions assimilées dont la rémunération est représentative de frais d’emploi à concurrence de 7650 euros, en application du 1° de l’article 81 du Code général des Impôts, réintègrent les remboursements de frais dont ils ont bénéficié de la part de leur employeur dans les conditions et selon les modalités prévues aux n° 41 à 43 de la documentation de base 5F 1151.

Sont considérés comme frais professionnels propres aux journalistes, et doivent donc être compris dans leur revenu imposable en cas de remboursement par l’entreprise :
les frais de transport du domicile au lieu de travail sauf taxi de nuit ;
les frais d’achat de la documentation courante qui n’est pas destinée à rester dans les archives de l’entreprise ;
les frais de cadeaux, autre qu’étrennes, sur justificatifs ;
les frais d’abonnement et de communications téléphoniques passées du domicile, remboursés par l’entreprise, dans la limite de 50 % de leur montant et de 91 euros par an ;
les frais de réception à domicile ;
50 % des frais de repas autres que ceux visés au 2) dans la limite d’un plafond de 915 euros par an ;
1,5 euros par jour de frais de taxi, sauf taxi de nuit ;
10 % du remboursement des frais d’utilisation d’une voiture personnelle autre que les frais de transport du domicile au lieu de travail.
Les frais mentionnés ci-dessus, ne sont compris dans la base que pour un maximum de :
1905 euros par an, lorsque le salaire brut ne dépasse pas 763 euros par mois ;
3430 euros par an, lorsque le salaire brut excède 763 euros par mois."

(Je ne copie/colle pas cet extrait pour toi Akynou qui le connaît sûrement, mais pour info aux autres). Donc... mes propos concernaient cette incompréhension...

Pourquoi, les journalistes qui se font rembourser l'ensemble de ces dépenses (et au delà par des primes de déplacement...), bénéficient-ils tout de même de cet abattement de 7650€ ???
Et je n'estime pas que ce soit déshabiller Pierre pour habiller Paul... Et quand tu parles de journalistes en dessous du smic, je peux t'assurer que l'ensemble de ceux que je côtoie ici, qui sont tous en CDI dans des grands organismes de presse, tous remboursés au delà de leurs frais... eh bien pour tout ceux là (qui ne sont peut être pas représentatifs, je te l'accorde - mais qui sont loin d'être une minorité), il y a effectivement une possibilité d'utiliser les 7650€ pour rééquilibrer les pigistes qui galèrent.
Alors effectivement dans un monde idéal, on ne retire pas à certains ce que l'on donne à d'autres... mais jusqu'à preuve du contraire, il n'y a actuellement pas "d'arrivée d'argent" pensée et utilisée pour ça.
Donc que ce privilège perdure en dessous d'un certain montant de salaire, pour ceux qui ne sont pas en CDI... OK, et ce n'est pas mon propos de le supprimer (car comme tu dis il existe après de nombreuses luttes et négociations pour en arriver là). Pour les autres (et je ne suis pas d'accord quand tu dis que ce ne sont que les gens de télé), je pense qu'il y a quand même à repenser un minimum cet avantage. (je sens que tu vas me crier dessus... mais pas grave ! Je suis aussi là pour me forger certaines idées et donc débattre, et donc mieux appréhender certaines questions...)
A moins que tu aies une solution pour effectivement faire arriver les journalistes au niveau salarial des ingénieurs ?

9. Le vendredi, 4 mai 2007, 10:45 par captaine Lili

Je precise pour Akynou que je ne suis pas journaliste, mais auteur... d'où les droits d'auteur... :-) Et que même si ça ne fait pas lourd, les droits d'auteurs sont taxes donc je cotise... Mais j'ai bien compris que pour une retraite digne de ce nom, il faudra que j'ecrive de nombreux best-seller ! :-)

10. Le vendredi, 4 mai 2007, 11:25 par Akynou

Leeloolène, officiellement, c'était pour les frais. Parce qu'il fallait bien trouver une raison officielle. Mais officieusement, c'était pour subventionner les entreprises de presse, et notamment la presse quotidienne. Sinon, tu penses bien que l'abattement n'aurait été que sur les impots et pas sur les prélèvements obligatoires, et que cela n'aurait pas concerné la part patronale.

Quand il s'est agit de maintenir cet abattement, les entreprises de presse ont bien évidemment fait savoir qu'elles étaient contre.

Maintenant, il y a un truc que je ne comprend pas dans ton raisonnement. Si on supprime cet abattement, en quoi ça aiderait les pigistes, sauf qu'ils ne pourraient plus eux non plus, déduire cette somme ? La rémunération des pigistes dépend de l'entreprise. Pas du minsitère des Finances. Je suis dans une entreprise de presse qui fait des millions de bénéfices. Cela ne les empêche en aucune façon de pressurer les pigistes, de baisser leur piges, de faire en sorte qu'ils ne touchent pas le 13e mois et les congés payés en l'intégrant au prix de la pige alors que c'est illégal. Chez nous, le prix de la pige est passé d'environ 150 euros à 75 euros. Alors que l'entreprise n'a jamais dégagé autant de bénef que cette année.

C'est auprès des entreprises qu'il faut agir, des patrons de presse. C'est eux qui ont le pognon. Suprimer l'abattement, l'argent retournera à l'état. Pas dans la poche des pigistes.

Quand je dis que le salaire moyen d'un journaliste en France est le Smic, ça veut dire que si certains gagnent plus, c'est que d'autres gagnent encore moins. c'est une moyenne. Je peux te dire que ces petits journalistes là, qui bossent en région, qui sont payés avec un lance pierre pour faire des heures à n'en plus finir, le fait d'avoir un dégrèvement sur leur charges salariales, ça leur fait un net plus important et ils sont contents. Et le fait de pouvoir déduire l'abattement de leurs impôts, en les faisant descendre d'un niveau, ça les aide à survivre. C'est la réalité du métier. Tu vis dans un monde particulier du journalisme. Ceux qui t'entourent ne sont pas les plus à plaindre. Ne me dis pas qu'ils ne sont pas représentatifs et qu'ils ne sont pas une minorité. Soit ils sont une minorités et ils ne sont pas représentatif (ce qui est la réalité). Soit ils ne sont pas une minorité et ils sont représentatif de ce métier.
Si tu allais dans les régions, dans les congrès du SNJ, dans les stages comme moi je le fais, tu verrais ce qu'est la réalité du métier, sur le terrain…

Ça c'est pour le fond, pour la forme.

Pourquoi les jousnalistes qui se font rembourser les frais garderaient-il l'avantage des 7650 euros ? Eh bien c'est justement parce que leurs frais sont remboursés qu'ils touchent cette somme.
Les remboursements de frais sont réintégrés dans le salaire, et du coup, ils sont imposables. Le net à déclarer n'est jamais l'addition de ton salaire net mois après mois. Il est modifié suivant tes arrêts maladies, tes frais remboursés, etc.
Si tu dois avancer le prix d'un billet d'avion, ton entreprise te le rembourse. Et le réintègre dans ton salaire, dans ce qui doit être déclaré aux impôts. C'est-à-dire que tu paie deux fois des impots sur cette somme. Un fois en tant que salaire quand tu le touche et une seconde fois en tant que remboursement de salaire. Parce que ton billet d'avion, tu ne le déduis pas de ton net imposable, mais son remboursement, tu l'ajoute à ton net imposable.
C'est d'ailleurs pour cela que l'abattement est proportionnel au temps de présence dans l'entreprise. Si tu as un congé maternité, on un congé maladie de plus de un mois, tu ne peux plus déduire 7650 euros de ton salaire, mais une somme au prorata de ta présence. Idem si tu connais des période de chomage. Tant que tu es aux Assedic, même su tu as la carte de presse, tu n'as pas droit à la déduction. Et pourtant, les chomeurs vivent dans des conditions plus difficiles que les salariés…

Les seuls pour lesquels effectivement l'abattement a moins de raison d'être, ce sont les gens comme moi, qui n'ont pas ou peu de frais. Mais la défense du syndicat la dessus est de dire qu'il ne doit pas y avoir de discrimination entre les journalistes.

Capitaine Lili : j'avais bien compris :-) Je ne te précisais cela parce que dans le cas de Marloute, la payer en droit d'auteur, c'est illégal et l'entreprise peut se faire taper sur les doigts très très fort. C'est arrivé dans notre groupe, je ne sais plus le montant de l'amende qu'ils ont dû payer ni du redressement parce que je l'ai oublié, mais je peux te dire qu'ils ont sérieusement toussé.

et c'est sur que la pige et le statut du salarié sont bien plus avantageux pour le journaliste que le statut su droit d'auteur. C'est aussi parce qu'un auteur, souvent, a une autre métier, qui lui assure une couverture sociale, ce qui n'est jamais le cas d'un journaliste.

Cela dit, il y a des personnes qui peuvent se faire payer en droit d'auteurs, ce sont des spécialistes (médecins, avocats, etc.), dont le métier n'est pas le journalisme et qui participent soir ponstuellement soit régulièrement à une chronique. Dans ce cas là, c'est légal.

11. Le vendredi, 4 mai 2007, 11:29 par Marloute

Tu sais Capitaine Lili, il n'y a pas besoin d'écrire un best-sellers, pas tant que ça.

Leur seuil est de 7335 euros, ce qui n'est pas exagéré. Pourtant, cette année, je vais déclarer 5500 euros de droits d'auteurs (pour mes activités autre que journaliste, pour Lonely Planet et autre) et je suis encore en dessous.
Oui, même ce statut-là, je n'y ai pas droit.
Quelle vie!

www.agessa.org/getpage.as...

12. Le vendredi, 4 mai 2007, 11:32 par Akynou

Marloute, pour le renoncement au 30 % des charges, il y a une bonne raison, mais qui n'influe en rien sur ce que doit te payer ton patron.
Le fait de toucher cet abattement a été rendu facultatif par Raffarin qui pensait que de nombreux salariés concernés allaient se ruer là dessus et que ça aiderait, momentanément, à renflouer les caisses.
Pour les salariés qui sont au-dessus du plafond sécu pour les retraites, ça ne change rien, donc pour nous, ils est évidemment moins avantageux de renoncer à l'abattement, puis qu'on aurait ainsi moins de net. Mais tous les pigistes ou les petits salaires peuvent effectivement renoncer à cet abattement, ce qui fera que leur cotisation à la retraite se fera sur une assiette un peu plus grande et ils toucheront plus quand ils en seront là.
Mais le salaire net est à ce moment là inférieur.
Quant à ton patron, pour lui, ça ne change rien. ce qu'il ne te verse plus à toi, il le verse en cotisation. Et en plus, il perd l'abattement sur les charges patronales, ce qu'il n'apprécie pas vraiment.

cela dit, à l'âge que tu as et vu que tu en es au début de ta carrière, vu que nous ne savons pas du tout ce que le système de retraite va devenir, je ne suis pas sûre que ça soit avantageux dans ton cas. c'est peut-être renoncer à un peu plus d'argent pour rien…

13. Le vendredi, 4 mai 2007, 12:23 par Marloute

Merci Akynou.

Je vais tresser des couronnes de paquerettes autour de tes textes et les encadrer avec un petit cierge pour bien me les rentrer dans la tête.
Je viens de lancer l'impression, crois-moi, tout ce que tu viens de raconter n'est pas tombé dans l'oreille d'une sourde.

Hihi.