Les jours désaxés



Je viens d’enchaîner deux jours de bibliothèque, au Muséum d’Histoire Naturelle.

Je travaille quelques heures, m’endors à côté de mon clavier, un coude sous le menton. Pendant une vingtaine de minutes, je pars loin… Mes fiches s’emmêlent, je m’imagine ailleurs, dans la tranquillité de la bibliothèque. Je me réveille doucement, une grande marque barrant ma joue comme le Capitaine Flamme avant de me replonger dans mon travail.
A midi, je vais chercher à la boulangerie un super « burger campagnard », pommes de terres sautées, steak, sauce américaine, lardon, oignons.

Je rentre dans la ménagerie pour le manger. Il y a là un portée de Mara, des répliques miniatures de leurs parents, qui sortent d’un terrier et réclament la tété. Le léopard est magnifique, les boas plongés dans l’eau, le Yack et le baudet du Poitou impressionnants de grosseur.

J’aimerais bien avoir des Mara chez moi, quand j’aurais une petite maison dans la campagne. Dans la série les animaux dont je rêve il y a aussi un corbeau apprivoisé (depuis que j’ai lu Konrad Lorenz) un poney (depuis l’enfance) un saarloo, (un chien loup qu’il faut dresser hyper fermement (j’en rêve)
Quand j’en ai parlé à Y. il, a paniqué. Lui n’a jamais élevé de chien, moi j’ai dressé le terre-neuve de mes parents, et je veux recommencer l’expérience avec un chien différent. Mais bon, pour avoir un chien comme celui-ci, il faut aussi le mode vie autour…

Jeudi soir, je regarde les Misfits, avec Clark Gable, Monroe et Montgomery Clift. Brrr, quel grand film, quelle audace pour l’époque ! Samedi soir, concert à La Flèche d’or de Gush, le plus grand groupe de funk de Paris. Salle surchauffée, j’essaye d’écouter un ami qui me raconte la fin du tournage des Misfits. Je ne comprends pas tout mais il me hurle dans l’oreille « Wikipédia, demain, tu verras… » Je regarderais, je suis curieuse. On l’a appelé le film maudit. En lisant son histoire, je comprends pourquoi. Dimanche matin, j’écoute les tortionnaires Khmer rouges raconter en riant jaune qu’ils n’avaient rien vu à l’époque du génocide. C’est l’émission Interception, une très bonne émission de reportage le dimanche matin sur France Inter.

A 15h, un apéro-foot est prévu, quelque part à Vincennes ou à Saint Cloud. Les portables fonctionneront dans quelques heures, quand les protagonistes se réveilleront de la soirée brumeuse d’alcool, et décideront où nous passerons l’après-midi. Moi, je vais faire un cake, pour le pique nique, et j’emmènerais mon livre, la Voie Cruelle, d’Ella Maillart. Elle a traversé l’Afghanistan et l’Iran en 1939, dans une Ford, avec une amie morphinomane. Deux femmes seules, non voilées, qui dorment dehors dans les montagnes afghanes.
Ce matin, j’écoute à la radio la jeune Céline sangloter en remerciant les talibans de l’avoir laissée en vie. J’écoute les khmers rouges se justifier.
Le monde est bien étrange…

Commentaires

1. Le dimanche, 29 avril 2007, 16:09 par la quiche

j'ai raté Gush hier soir à La Flèche d'or. C'était comment ?

2. Le lundi, 30 avril 2007, 09:07 par Marloute

C'etait awesome! Comme d'hab' quoi, ils ont le feu ces mecs ! Ca c'est terminé n'importe comment et puis je suis partie avant les DJ, il faisait trop chaud!