Quel espoir?
Par Marloute le dimanche, 22 avril 2007, 23:08 - General - Lien permanent
Et en même temps.
Ce soir, je rentre chez moi, les yeux rougis d’avoir peu dormi, d’avoir trop regardé d’écrans dans la journée. Je retiens quelques images, un ou deux mots d’un discours qui me fait l’effet d’une glace fondue, et aussi que les machines de vote électronique ont cafouillé à Issy les Moulineaux.
Ce soir, je rentre chez moi l’appartement est sans dessus dessous, je suis partie trop vite, trop occupée pour ranger. Dans le désordre, je découvre un chat qui a faim, des assiettes sales, mes livres éparpillés.
Ce soir.
J’ai envie de taper contre le mur et de m’éclater les phalanges. J’ai envie de hurler par la fenêtre du plus fort de mes poumons. Ce soir, je me dis qu’il y a une énergie en moi qui ne demande qu’à sortir. J’envie les débordements d’émotions, le renouveau, l’espoir de certains. Je ne les partage pas. J’ai l’impression de ne pas être en accord avec mon pays.
Mes idées vont bien au-delà de la médiocrité des programmes proposés. En regardant la télévision tout à l’heure, j’ai compris pourquoi je ne l’avais plus depuis tant d’années.
Leur langue de bois me répugne, quand nos journalistes de radio n’hésitent pas encore à couper un candidat qui a tort.
Ce soir, je tourne le dos résolument à la campagne politique pour me concentrer sur mon nombril. J’ai 26 ans. Il va me falloir vraiment faire quelque chose de ma vie, pas pour moi mais pour les autres, si je veux pouvoir me regarder dans un miroir sans honte demain.
Ce soir, je rentre chez moi, les yeux rougis d’avoir peu dormi, d’avoir trop regardé d’écrans dans la journée. Je retiens quelques images, un ou deux mots d’un discours qui me fait l’effet d’une glace fondue, et aussi que les machines de vote électronique ont cafouillé à Issy les Moulineaux.
Ce soir, je rentre chez moi l’appartement est sans dessus dessous, je suis partie trop vite, trop occupée pour ranger. Dans le désordre, je découvre un chat qui a faim, des assiettes sales, mes livres éparpillés.
Ce soir.
J’ai envie de taper contre le mur et de m’éclater les phalanges. J’ai envie de hurler par la fenêtre du plus fort de mes poumons. Ce soir, je me dis qu’il y a une énergie en moi qui ne demande qu’à sortir. J’envie les débordements d’émotions, le renouveau, l’espoir de certains. Je ne les partage pas. J’ai l’impression de ne pas être en accord avec mon pays.
Mes idées vont bien au-delà de la médiocrité des programmes proposés. En regardant la télévision tout à l’heure, j’ai compris pourquoi je ne l’avais plus depuis tant d’années.
Leur langue de bois me répugne, quand nos journalistes de radio n’hésitent pas encore à couper un candidat qui a tort.
Ce soir, je tourne le dos résolument à la campagne politique pour me concentrer sur mon nombril. J’ai 26 ans. Il va me falloir vraiment faire quelque chose de ma vie, pas pour moi mais pour les autres, si je veux pouvoir me regarder dans un miroir sans honte demain.
Commentaires
je suis justement en train de me demander ce que signifie faire quelque chose de sa vie "pour soi" ou "pour les autres"... toi, qu'entends-tu par là?
Pssst! Marloute, regarde TV5, c'est de la bonne télé, sans langue de bois. Et puis, fais campagne. Ca permet de se regarder dans un miroir parce qu'on aura fait tout ce qui était possible pour éviter la catastrophe.
Clémence : Je n'ai pas encore trouvé ma réponse. En tout cas, dans l'absolu, ce serait une manière de réaliser mes idéaux à travers quelque chose d'utile au monde... (oulà, les grands mots....) Bon,j'y travaille.
Oxygène : Je suis d'accord pour les deux TV5 sur le Woueb, je vais m'y mettre... Faire campagne pour Ségolène Royale, bien sûr... Mais je suis extrême gauche. Ca me fait mal de devoir élire quelqu'un malgré moi. Et pourtant, je vais chercher à l'élire...
Marloute, tu illustres à merveille la frustration de nombre de gens, de nombre d'entre nous - et de nombre de journalistes en particulier -, ce que d'aucuns avaient appelé une "quête de sens" - en détournant toutefois le sens de cette formule. Etre "utile"... Je pense à cette remarque d'une amie, qui baigne dans le travail sur l'insertion, m'objectant (parce que je suis aussi dans cette fameuse quête de sens et cette envie d'être "utile" aux autres) : c'est pas un peu bobo tout ça (de se poser ce genre de question sans passer à l'acte) ? ça fait mal sur le coup... ça fait réfléchir ensuite...
Concernant tes angoisses politiques avant le second tour, je n'aurai qu'un conseil : l'acte (le devoir car nous avons la chance de bénéficier d'un tel droit) civique consiste à aller voter. Mais c'est aussi de voter pour quelqu'un en qui l'on croit pour accompagner le pays vers les orientations en lesquelles on croit - je ne suis donc pas un adepte ni un acteur de ce fameux "vote utile"... Au plaisir de poursuivre cet échange !
La Quiche : Bien sûr que c'est bobo. Une bobo dans pouvoir d'achat, mas une bobo. je ne vois pas d'autres explication. En fait, c'est presque de l'ordre de la "désillusion trentenairesque", mais avec une quête de sens... C'est pathétique. Je ferais un billet là-dessus.
Ce soir, je ne pense qu'à une chose : j'ai proposé à ma psy de se marier avec moi (sans rire, je lui ai proposé un contrat de mariage entre nous) et elle n'a pas répondu. Juste esquissé un sourire (dans le silence, on entend les sourires)... Je suis un peu déçue.
Alors CA c'est du TRES GRAND MARLOUTE !!!!! ENORME ! BOn y a sûrement milles tourments derrière ça... mais bon... Au moins ça me donne un peu le sourire. Pas la pêche du tout, ça m'aurait fait du bien de venir me réfugier chez toi et parler toute la nuit.
Tiens... moi aussi je vais chercher quelqu'un à demander en mariage.
Bisous.
ça te rassure un peu de savoir que ton écriture d'un article pour Maxi m'a fait écrire une note (importante) où je te remercie à la fin ?
Ca s'appelle "me sentir jolie"... certes, je ne suis pas une grande cause humanitaire... quoique... 
Marloute et Leeloo : merci de m'avoir permis de découvrir vos blogs respectifs
Marloute : garde en tête la parabole du tunnel...