De la sororité

HUM oui, c’était très réussi…
Nous étions excitées et inquiètes. Tout allait-il bien se passer ? Après tout, c’était la première fois que l’on décidait de faire quelque chose toutes les trois. Et ce fut… exceptionnel. Parce qu’on avait toutes les trois l’envie, à ce moment-là, de se rapprocher, de se toucher, de tester un peu cette intimité de filles qui ont grandi ensemble et se connaissent sans vraiment se connaître. Etre sœurs, c’est beaucoup de rivalités. Etre trois, c’est être toujours deux contre une troisième.
Et pourtant, nous arrivons à la fin de notre enfance toutes les trois (moi, depuis plus longtemps, la dernière en sort doucement) et nous savons que nous pouvons nous appuyer les unes sur les autres, chose dont nous n’étions pas sûres. Oui, notre sororité existe. Nous avons vécu des choses si différentes dans notre enfance ! Notre place dans le cœur des parents a différé. Mais qu’il est doux de s’en rendre compte, et de rétablir les balances, écouter les souffrances, s’ébahir des non-dits…Notre week-end sœurs a été bien rempli.
Petits plats végétariens, adaptés à la sœur végétarienne (je mettrais les recettes après sur le blog) grandes balades (les Abbesses au soleil) petit tour au musée d’Orsay en descendant les Champs Elysées pour aller voir les autoportraits de Léon Spilliaert (et juste ça) (ma moyenne sœur m’inquiète : tout ça pour ça !) détour dans une librairie incroyable « l’odeur du Book», où nous avons trouvé notre vie question lecture, à des prix fort raisonnables.

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Je vais me mettre à lire les fondamentaux de Freud. Depuis le temps que je dis que je vais m’y mettre !

Et puis pique-nique sur la plus haute butte du Parc des Buttes Chaumont. Coup de fil à mon meilleur ami ("T’es pas par hasard en train de faire un pique-nique aux Buttes Chaumont ?" "Si comment tu sais ? On est avec les copains ! Rejoignez nous !" )
Puis hammam au Boulevard de la Chapelle. S’enduire d’argile et de rhassoul, de frotter au savon noir et au gant de crin, se laver à grande eau en alternant les bains de vapeur… Tout ça au milieu des conversations en arabe, où de temps à autre surgit un mot de français.
Et puis manger des œufs de Pâques en s’étouffant de rire, et redécouvrir les blagues de potaches qu’on faisait petites et… se rejoindre au matin, toutes les trois dans le lit, pour des câlins chaud qui vous font aimer la vie.

Voici nos trois chevelures. Trois couleurs, trois textures.

Commentaires

1. Le lundi, 9 avril 2007, 18:19 par captaine Lili

suis de retour ! Que de choses, chez toi, le printemps te va bien ! :-)

Et clin d'oeil pour tes soeurs... :-)